Fin du thermique : Interdiction de vente de véhicules thermiques neufs dès 2035

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Fin des moteurs thermique en 2035

La Commission européenne a dévoilé, le 14 juillet 2021, les 12 propositions de son "pacte vert".

Le secteur des transports représente 30 % des émissions de CO2 en Europe. Le transport routier compose à 70 % les émissions de ce dernier et les voitures émettent 60 % des émissions du transport routier.

Les émissions de l'automobile restent relatives, mais n'en sont pas moins importantes. Ainsi, ce dernier vise à interdire la vente de véhicules thermiques neufs dès 2035.

Objectif neutralité carbone en 2050

La Commission européenne souhaite réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne via ces 12 mesures proposées.

L'objectif est d'atteindre la neutralité carbone en 2050 en passant par le cap d'une réduction des émissions de 55 % d'ici à 2030 par rapport à celles de 1990.

L'Union européenne est sur la bonne voie. En effet, elle a déjà réduit, entre 1990 et 2020, ses émissions de 24 %. Cependant, l'objectif des 55 % d'ici à 2030 nécessite une forte accélération de la réduction des émissions de CO2.

Plusieurs des propositions du pacte concernent les transports et plus particulièrement l'automobile.

La question des hybrides

Le cap de 2035 n'est pas décidé au hasard. L'Agence internationale de l'énergie a calculé que, pour que le monde entier parvienne à la neutralité carbone en 2050, il fallait que les constructeurs automobiles arrêtent de vendre des véhicules thermiques à cette date.

Pour les fabricants automobiles, 2035 est donc un cap décisif, d'autant plus que l'interdiction de l'Union européenne ne concerne pas que les moteurs thermiques, mais aussi les modèles hybrides. Or, plusieurs fabricants comme Toyota en France avec la Yaris, misent beaucoup sur l'hybride.

La France souhaite garder les hybrides rechargeables : "On n'a pas acté la fin du moteur thermique en 2035, ça fermerait la porte à l'hybride également" fait savoir l'Elysée, qui assume ses dires en rajoutant : "Les hybrides rechargeables sont une bonne solution de transition, il faut qu'ils soient une option de transition dans la durée.".

Des emplois menacés en France

Les conséquences d'un tel objectif n'affectent pas seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi les emplois du secteur automobile.

En effet, le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo, annonce que "Une transition énergétique trop rapide mettrait 50 000 emplois à risque sur la filière mécanique en France".

La plateforme automobile (PFA), qui représente le secteur, parle même de 100 000 emplois menacés sur plus de 400 000 au total, soit presque 25 %.

La conciliation de l'urgence climatique et de la préservation de l'emploi risque de rester un dilemme majeur dans les années à venir pour les politiques.